Saturday, September 30, 2006

The need for Dialogue, the need for Life.
Le besoin de dialogue, le besoin de vie.
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Semaine du 1er octobre-8 octobre 2006
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J'ai assisté le mecredi 27 septembre 2006 à un événement organisé par Tadamon-Montréal à McGill (Auditorium Frank Dawson Adams):
FEUX de la GUERRE et VOIX de la RÉSISTANCE.
Stratégies pour la solidarité du Liban à Montréal
Ce que j'ai retenu de cet événement est un appel à la vie de la part de jeunes Libanais, Palestiniens et Canadiens, et non à la survie; un appel à la vie doublé d'un appel à l'équité (le sang des Libanais et des Palestiniens ne vaut pas, hélas, aux yeux de beaucoup, les larmes d'autres), la liberté, la solidarité et le dialogue. En effet, la violence n'entraîne que la violence. Et la guerre ne peut être stoppée par un 'cessez-le-feu'.
On ne peut parler d'après-guerre au Liban, du moins, pas à court terme. Tant que les Libanais sont encore entraînés dans un cycle de survie qui émane du cycle infernal de la guerre et qui l'alimente en retour, ils ne pourront 'vivre' pleinement et dignement. Au-delà du retour à une sécurité minimale (physique bien sûr, mais aussi économique et sociale peu à peu), et de droits de 'base' (besoins élémentaires) assurés à une plus grande échelle grâce à l'aide humanitaire (pouvoir se nourrir, se vêtir, se loger); au-delà également des chiffres que l'on voit déferler dans les médias (nombre de morts, de blessés, de bombes et missiles, d'habitations, d'écoles et de ponts détruits, de déplacés et de réfugiés, aide monétaire provenant de plusieurs pays et associations...), jouir d'une vie décente ne vient certainement pas de pair avec l'annonce et l'implantation de la 'cessation des hostilités' - et le retrait progressif des forces armées israéliennes du Sud du Liban - et, comme l'avait affirmé le ministre de la culture libanaise Tarik Mitri au Sommet de la Francophonie à Bucarest la semaine passée: "les chiffres enlèvent à chaque être disparu son nom ; ils taisent la coupure de cet élan de vivre qu’est l’enfance ; ils ne peuvent rien dire du drame qu’inaugure une amputation ; ils ne rendront jamais rien, non plus, de l’incommensurable mémoire d’une maison détruite".
Traumatismes et Post-traumatismes, dépressions, Xanax, chômage, paupérisation, émigration forcée, déplacement à l'interne forcé, séparation des familles... Chocs et crises économiques et psychologiques (traumatismes-bis beaucoup moins spectaculaires mais tout aussi profonds!), désespoir, haine, vengeance... : voici le lot de la constante dynamique 'guerre/cessez-le-feu/statut-quo'.
Il va falloir implanter un dialogue multiforme ou un plurilogue au niveau national (interconfessionnel, intergénérationnel, inter-genres, inter-politique, inter-classes sociales et économiques, transnational, etc.), renforcer les dialogues et les mouvements de solidarité déjà existants, assurer le retour des réfugiés et des déplacés chez eux, renforcer l'éducation, implanter des cliniques de récupération psychique, assurer la liberté d'expression et les droits politiques pour tous les Libanais, réformer le système socio-politique confessionnel, combattre le clanisme et la néo-féodalité, renforcer la Société Civile, se départir des ingérences étrangères, construire et promouvoir une culture de la mémoire de la guerre en vue de la réconciliation et de la convivialité à tous les niveaux, lutter contre l'état d'épuisement général, de lassitude, de la perte de la foi en l'avenir, etc.
Ces logiques et bien d'autres encore, qui constituent des alternatives au système de la guerre - avec la sécurisation des conditions de vie (dont le désamorcement de plus d'un million de bombes à fragmentation larguées aléatoirement par l'armée israélienne sur le sol Libanais et dont les cartes n'ont pas été encore remises à l'ONU), le respect du droit international et du droit international humanitaire souvent ignorés, voire bafoués au Liban, en Palestine, à travers le Moyen-Orient et au-delà-, pourront assurer le passage de la survie à la vie, de l'injustice à la justice, de l'instabilité à la stabilité, de l'occupation et de la dépossession de territoires à la souveraineté et l'indépendance... Bref, de la guerre à la paix.
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TÉMOIGNAGES- TESTIMONIES
Wednesday 4 October, 2006.
9h54 a.m.

In line with the “domestic tourism” I have been going for practically every weekend since the end of the last war in Lebanon, I went, the previous Sunday, to relax and eat supposedly fresh fish from our Mediterranean Sea in “Abou-Philippe’s” restaurant in Byblos. Founded by the Phoenician God El at least 7000 years ago, Byblos is renowned for being the “oldest continuously inhabited city” and the place most Lebanese visit to dream, smile and admire. Similar to the road leading to the South of Lebanon, the way to Byblos was filled with alternative routes because of the bombardment and demolition by the Israelis of three bridges leading to the North of Lebanon; of course, to hypothetically stop the circulation of Hezbollah’s missiles. While the detours are a common trend by now for all Lebanese, the very tense discussion with my friends, surely a common trend as well, concerning Hezbollah and the way to annihilate them or dialogue with them collided with a scene I lived a couple of nights before at 2h a.m. in the MusicHall of Downtown Beirut. With a few hundreds Lebanese, I was enchanted by Zaki Nassif’s song “Rajee yet aammar Lebnan” (Lebanon will be rebuilt again). How many times have we heard the latter, sang it and believed in it? Yet will the Lebanese ever decide on a way to rebuild our beautiful land when friends can hardly op
en up a conversation without almost killing each other? Actually, the smiles and the hopes for a better winter of an old couple I met once in Zaarour, a ski resort area, revealed a sample of the Lebanese will to rebuild and go further. A dream I shall never doubt its tangible realization.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon.
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The McGill Daily: Where were you when you found out about the deaths of your family members?
Hassan El-Akhras: The Israeli war had started. I was at a demonstration [against the Israeli bombings] here in Montreal that Sunday. My cousin from Beirut called me and told me that our house had been bombed.
MD: What have you heard about the situation in Lebanon right now?
HE: Actually, it's better, but some Israeli soldiers have stayed along the border around my village. They are supposed to go back to their side, but they continue to violate UN Resolution 1701 [which called for a ceasefire in August].
MD: After you found out about the deaths of your family members, what was the Canadian government's response and what support did they provide you and your family?
HE: The Foreign Minister, [Peter] MacKay, called me two days after and expressed his sympathies. And that's it. After that, one month later, they helped us bring our aunt to Montreal because she's not Canadian. These are the only things they did. I asked them to conduct an inquiry into the people who were killed by Israeli air-strikes, I asked to meet the Prime Minister, but I am still waiting to meet him. The only response I've gotten is a copy of the letter they sent to the [Israeli] Foreign Ministry asking for the inquiry. They told me that Israel was doing an investigation into what happened and they will give me any news. I'm still waiting.
MD: Do you plan to go to Lebanon?
HE: I am going in October for about four weeks, with my mom, to see our dad's tomb, and our family's tombs - we didn't see them and we want to go there. At the end of Ramadan during Aid, we have to go see the tombs of our family, so we want to go there and see and be there to commemorate and remember them.
MD: What is the main message you want to send the Montreal community on Wednesday?
HE: I'll ask people to help us to make justice, to introduce the criminals to court. I'm asking for justice, that's it. We want to have all criminals everywhere in the world pay for their crimes. I want people to help us... not only for my family, but for everyone around the world.
Compiled by Kaveh Namdaran
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Dans la nuit assassine
Au-dessus de la ville endormie,
Les étoiles veillent, nombreuses,
Un avion à moteur franchit le ciel,
Dans la nuit assassine.
Encore un pont qui tient debout,
la face des bombes ennemies.
Des portières qui claquent, une voiture qui s’éloigne,
Encore une famille qui a choisi de partir,
Nous sommes tous des ponts dans la nuit,
Des ponts qui relient le jour au jour,
Des ponts attendant le point du jour ;
Nous irons continuer nos vies ailleurs .
Pas de lumière, de ce côté du monde,
La guerre a tout éteint, tout endormi.
Quelque part, un enfant vient au monde,
Dont le père est sur le point de partir.
Quelque part, un homme se barbouille le visage
Pour ne pas refléter le clair de lune,
Il arme son fusil d'assaut et sort pour tuer
Ou mourir. C'est sa dernière nuit sur terre.
Le jour se lève sur Beyrouth,
Après une nouvelle nuit de mystère,
Une nouvelle nuit de vacarme au loin,
Une nouvelle nuit de silence.
Le jour étale ses couleurs,
Un rossignol réveille la nature,
J'ai veillé au sommet de cette nuit,
Dont je redescends pour dormir.
Le jour se lève sur Beyrouth, dans le bac à fleurs,
Les abeilles bourdonnent et butinent.
C'est bien, nos enfants goûteront cette année,
Du miel fabriqué au Liban.
(par Fady Noun, journaliste à L'ORIENT LE JOUR)
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PRESSE- PRESS
Benzodiazépines
L'article de Ziyad MAKHOUL

Trente-neuvième semaine de 2006.La réputation de ce pays qui attendait, avant le kidnapping par le Hezbollah des deux bidasses israéliens, une saison touristique hallucinante et des promesses d’investissements économico-financiers, mais aussi culturels, sociaux, humains, extrêmement précieux, s’est doublement avariée, carrément sclérosée : on n’y vient plus, certes, et, bien plus grave à court, moyen et long terme, on en part. Létale, scandaleuse hémorragie, que même les muscles des boys de la Finul Plus et l’hyperactivité/ubiquité de Fouad Siniora ont à peine réussi à endiguer. Polyhémorragie, surtout : ça s’en va de partout, de toutes les classes sociales, de tous les âges, des deux sexes, toutes tendances politiques confondues, de toutes les communautés. À ce propos, il serait d’ailleurs absolument inconvénient, voire désobligeant, stupide même, de se cacher derrière un petit doigt : les chrétiens déguerpissent beaucoup plus vite et en bien plus grand nombre que les autres, et quiconque pense qu’un Liban sans chrétiens resterait le Liban se fout du monde et, surtout, de lui-même. Tout le monde s’en va donc, et personne ne sait quand, s’ils le faisaient, ils reviendront. C’est vrai que si le Hezbollah désarmait, si Lahoud émigrait, si un audit international était imposé sur le moindre dollar reçu et géré par le gouvernement, sur la plus petite des institutions (dont, naturellement, le Conseil du Sud...), si la justice s’émancipait et devenait terrifiante pour tous, si la loi et le droit prévalaient en despotes éclairés, si le terrorisme (notamment intellectuel) cessait d’être pratiqué à chaque fois que quelqu’un ouvre la bouche, si Israël et la Syrie étaient sommés de ne plus toucher, de près ou de loin, au Liban, si la loi (électorale) Boutros était instaurée à vie, si Taëf était appliqué puis amélioré, si les fantasmes des uns et des autres étaient oubliés, c’est vrai que cela pourrait contribuer à un retour plus rapide, au Liban, de l’étranger et du Libanais. Que cela pourrait contribuer à rééquilibrer un minimum cette réputation d’un pays finalement châtié pour excès d’orgueil : il n’est pas simple, il n’est pas évident, peut-être même qu’il n’est pas possible d’être, impunément, un pays-message, un pays-modèle. Cela aiderait, donc, mais cela resterait nettement insuffisant, tant que les Libanais ne s’entendent pas sur la nature et la culture du Liban, sur sa raison d’être, sa mission et sa définition, sur ce qu’il doit être, sur ce qu’il a à faire. Sinon, ce ne sera jamais que du raccommodage, de l’aspirine, de la rustine, celle qu’on met sur un pneu crevé au lieu de le changer.Rester qu’en attendant de trouver l’abracadabra, qu’on s’occupe, au moins, de ceux qui, par délicatesse, par amour, par pitié, par conviction, par nécessité ou par obligation, ont décidé de ne pas partir.Ceux-là, d’où qu’ils viennent, quels que soient leur éducation, leurs revenus, leurs sympathies politiques, leur âge, leurs ambitions, commencent, pas vraiment lentement et certainement sûrement, et dans leur très grande majorité (il restera toujours quelques irréductibles souriants à voir dans l’insurmontabilité et la variété des défis, d’édifiantes vertus érectiles) à entrer dans une espère de somnolence, d’abdication, une espèce de bulle, fanée, résignée, avachie, éthylée et éminemment xanaxée. Il suffit d’ouvrir n’importe quel œil, même myope, même défait par quelque glaucome, pour voir, partout, ce mélange hyperTNT, ce mélange insensé, pire que toutes les pilules abortives réunies, ce mélange inédit et dantesque d’indifférence et d’anxiété. Un peuple qui dort n’est pas un peuple mort, certes, mais un peuple qui n’y croit plus et qui a peur, un peuple à la recherche de n’importe quelle sensation ébrieuse, un peuple fatigué par son activité cérébrale, un peuple glouton d’amnésie, a déjà quelques orteils dans, au mieux, n’importe quel (porte-)avions(s).Peu importe de savoir (c’est tellement facile...) à qui profiterait donc ce génocide qui ne dira jamais son nom, ce libanicide dont beaucoup rêvent – surtout éveillés. Ce n’est décidément, définitivement plus de dialogue dont ce pays a, pour l’instant, besoin, mais de vie. Pour que la vie grouille, il faut des retours, des investisseurs, des étudiants, des unions, des naissances, des touristes, des concerts, des expositions, des Sommets, des happenings, des métissages, des chrétiens et des musulmans réconciliés entre eux et avec les autres, égaux devant le Liban, il faut une sud-africanisation de ce pays, il faut un avènement. Pour qu’il y ait un avènement, une prise de conscience, pour que cesse, ici, la consommation de tous les Xanax du monde, quel que soit l’anxiolytique, il faut un Mandela, un Kennedy, un Juan Carlos : quand il n’y a plus d’envie(s), l’homme-providence a de nouveau l’hypercote.
(L'Orient-le-Jour, Beyrouth, 30 septembre 2006)
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ANNONCES-ANNOUNCEMENTS
According to OCHA Situation Report 39, 20-29 September 2006:
-14 people have been killed from all types of unexploded ordinance since the start of the Summer 2006 War,
-90 people have been injured from them
-The UN mine action center has estimated 1,000,000 unexploded cluster sub-munitions in South Lebanon
Nahwa al-Muwatiniya is pleased to invite Karine Gavand with Handicap International, who will be speaking about the:
‘Campaign to Ban Cluster Bombs’
Karine is the Project Manager of Handicap International in Lebanon within advocacy. She will be speaking about her work here in Lebanon, and more specifically, this campaign, which is an international consortium of 150 NGOs, including Handicap International, campaigning against cluster bombs.
Handicap International is an international charity working in 60 countries worldwide in the fields of disability, landmines and cluster munitions.
Date & Time: 2 October, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Rue Gouraud, Gemmayzé, facing Doculand
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Fundraiser Musical Night
Healing Melodies
A grand Piano Recital performed by: RAMI KHALIFE
BENEFIT FOR LEBANON
Organized by: LSA Concordia
Ticket: 20$
Sunday, October 1st, 4:00 PM
Oscar Peterson Concert Hall
Loyola Campus, Concorida, Montreal
(514) 2991421; (514) 6907421
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INSIDE INVASIONS: FROM PALESTINE TO LEBANON
By 'Under the Olive Tree', the Canadian Palestinian radio show on CKUT (90.3 FM, Montreal).
Monday October 2nd, 2006.
McGill University, Frank Dawson Adams Auditorium,
Adams Bldg., 3450 University Street, Montreal.
Tania Tabar: Concordia student, speaking about her experience reporting on political prisoners and children living under occupation.
Hanin Amer: McGill student, speaking about the Apartheid Wall and its effects on Palestinians in the West Bank and Jenin.
Laith Marouf: Concordia student, speaking on life for Israeli Palestininans under bombardment from Hezbollah and targeting from the Israeli state Apartheid.
Laith Marouf: Coordinator and Host of the show, speaking about training Palestinian youth for Radio work and the exchange program.
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Israeli Apartheid. Racism, Occupation & Discrimination.
A public talk on Israeli Apartheid with Jamal Juma'a of the International Stop the Wall Campaign.
WEDNESDAY, OCTOBER 4th, 7:30pm.
School of Community & Public Affairs Concordia University
Donations Appreciated.
2149 MacKay [above de Maisonneuve] Metro Guy-Concordia
Participate in a public lecture by Jamal Juma'a, a representative of the Stop the Wall Campaign based in the occupied West Bank. This event is an opportunity to hear a detailed & compelling account of present-day Israeli apartheid & the growing global movement against it. In light of the Israel's recent bombardment of Lebanon & its ongoing brutal occupation of the West Bank & Gaza Strip, an international conference is taking place in Toronto, from October 6th to 8th, in order to launch a comprehensive Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) strategy as the center-piece of international solidarity efforts to end Israeli apartheid
* Information on Jamal Juma'a: Juma'a was born and lives in Jerusalem and is the coordinator of the Palestinian grassroots anti-Apartheid Wall Campaign. He is a founding member of several support organizations, including the Palestinian Agricultural Relief Committees [PARC] and the Palestinian Association for Cultural Exchange [PACE], on whose boards he continues to serve. He has written several widely-published and translated analysis pieces on the Wall and the struggle for Palestine. He regularly represents the Stop the Wall Campaign. [http://stopthewall.org]
* Organized by Tadamon! Montreal & the International Solidarity Movement of Montreal [ISM].
Info: tadamon[at]resist.ca / 514 690 8499 / http://tadamon.resist.ca
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The Preamble to the Constitution of UNESCO declares that ‘since wars begin in the minds of men, it is in the minds of men that the defences of peace must be constructed’.
After many years of war in Lebanon the questions remain the same: why can’t these painful experiences be used as lesson for the future? How can we forget and move on as nothing happened?

Nahwa al Muwatiniya is pleased to invite you to a session with Dr.Antoine Messarra, Project Coordinator of the Lebanese Foundation for Permanent Civil Peace, who will be speaking about:

“The importance of building a collective memory”

Date & Time: 9 October, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Rue Gouraud, Gemayzé, facing Doculand

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