Tuesday, August 22, 2006

SECOND ROUND? LEBANON - ISRAEL WAR SUMMER 2006

Trêve fragile... ROUND 2 ???

21-27 août 2006


En quittant le port de Beyrouth, Évacuation du 12 août 2006
Le ciel était gris-noir... C'est le cas depuis la mi-juillet. Du jamais vu au Liban en été.
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La 'trêve' stipulée par la résolution onusienne 1701 est de plus en plus fragilisée par les raids et commandos israéliens. Hier lundi, deux militants du Hezbollah auraient été tués au Sud du Liban et des avions de l'armée israélienne ont silloné les cieux du nord de Beyrouth et dans la Békaa. De plus, le blocus multiforme est encore de rigueur (selon l'Associated Press du 23 août 2006, Ehud Olmert a annoncé qu'Israël n'a pas l'intention de lever le blocus de sitôt, à moins qu'une force internationale se positionne tout le long de la frontière libano-syrienne et à l'aéroport de Beyrouth!!!) ; la fronde des réservistes israéliens bat son plein; le recrutement de la force 'Finul Plus' tarde à advenir (hésitations de la France, rejet de la Turquie par les arméniens du Liban, condition sine qua non israélienne - 'les pays qui envoient des forces armées devraient avoir des relations diplomatiques avec Israël'-, acceptation du commandement de la Finul Plus par l'Italie, etc. Entretemps, les violences se poursuivent en Irak et en Palestine, l'Iran continue de défier la communauté internationale concernant son dossier nucléaire - le gouvernement n'évoque pas une suspension de l'enrichissement de l'uranium mais propose des négocations plus profondes - et l'État israélien laisse entrevoir la possibilité d'un 'round 2' au Liban (dans ce cas, que faire face à une récidive d'Israël?), mais cette fois-ci revu et corrigé à la lumière des ratés de juillet-août lesquels ne font plus l'objet d'une enquête (en effet, selon le Nouvel Observateur du 22 août, le ministère israélien de la Défense a annoncé la suspension de la commission d'enquête chargée d'examiner l'action du gouvernement et de l'armée, en attendant que le gouvernement détermine s'il doit élargir ses objectifs. D'ailleurs, même si cette enquête reprendrait dans un avenir indéterminé, rappelons qu'Amir Peretz avait estimé dimanche que l'Etat hébreu devait étudier ses échecs dans cette guerre "car nous devons nous préparer à la prochaine"!!!
De plus, selon la PNUD, le Liban serait revenu 15 ans en arrière au niveau économique avec plus de 15 milliards de dollars de dégâts matériels. Selon son porte-parole Jean Jabre, cité par l'AFP: « Les dégâts sont tels que les 15 dernières années de travail sur la réhabilitation et la reconstruction avec les ennuis précédents qu’avait connus le Liban sont d’ores et déjà annihilées. On peut considérer aussi que tous les progrès qui ont été réalisés sur la voie des objectifs du millénaire (de l’ONU) pour le développement sont ramenés à zéro ». Le Haut Comité de secours, qui dépend du cabinet du Premier ministre libanais, a chiffré la destruction des infrastructures libanaises à 3,6 milliards de dollars, avec quelque 15 000 habitations, 80 ponts et 94 routes détruits ou endommagés.Des experts libanais estiment de leur côté qu’après un mois de bombardements, il faudra dix milliards de dollars pour reconstruire immeubles, infrastructures et tissu industriel, et pour sauver de la faillite des milliers d’entreprises.Des agences de l’ONU ont indiqué hier qu’une évaluation précise des dommages au Liban-Sud et dans la banlieue sud de Beyrouth prendrait des semaines. Selon ces agences, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et les munitions non explosées sont parmi les problèmes les plus urgents à résoudre (OJ, 23 août 2006).
Dans ce cadre, l'optimisme légendaire de beaucoup de Libanais-es est mis à l'épreuve...
Quelques lueurs d'espoir au niveau local: certaines matières premières arrivent à être acheminées à la population Libanaise - denrées alimentaires de base, médicaments, essence et fuel... Les écoles privées vont probablement réouvrir leurs portes vers la fin du mois de septembre ou au début d'octobre. Tel est également le cas d'universités privées. Pour ce qui est des écoles publiques, ce sera en principe le 18 octobre. Mais comment faire lorsque 50 écoles sont complètement détruites et 300 autres endommagées au Sud du Liban selon les premières estimations officielles (sans compter les écoles durement touchées ailleurs dans le pays)?
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AMNESTY INTERNATIONALPRESS RELEASE
CLIQUEZ CI-DESSOUS POUR VOIR LA VIDÉO QUI ACCOMPAGNE LE RAPPORT D'AMNESTY INTERNATIONAL ACCUSANT ISRAËL D'AVOIR DÉLIBÉRÉMENT DÉTRUIT DES INFRASTRUCTURES CIVILES LIBANAISES. ET D'AVOIR COMMIS DES CRIMES DE GUERRE.
AI Index: MDE 02/018/2006 (Public)
News Service No: 219
Embargo Date: 23 August 2006 00:01 GMT

Israel/Lebanon: Evidence indicates deliberate destruction of civilian infrastructure
Amnesty International today published findings that point to an Israeli policy of deliberate destruction of Lebanese civilian infrastructure, which included war crimes, during the recent conflict.The organization's latest publication shows how Israel's destruction of thousands of homes, and strikes on numerous bridges and roads as well as water and fuel storage plants, was an integral part of Israel's military strategy in Lebanon, rather than “collateral damage” resulting from the lawful targeting of military objectives.The report reinforces the case for an urgent, comprehensive and independent UN inquiry into grave violations of international humanitarian law committed by both Hizbullah and Israel during their month-long conflict. "Israel’s assertion that the attacks on the infrastructure were lawful is manifestly wrong. Many of the violations identified in our report are war crimes, including indiscriminate and disproportionate attacks. The evidence strongly suggests that the extensive destruction of power and water plants, as well as the transport infrastructure vital for food and other humanitarian relief, was deliberate and an integral part of a military strategy," said Kate Gilmore, Executive Deputy Secretary General of Amnesty International.The Israeli government has argued that they were targeting Hizbullah positions and support facilities and that other damage done to civilian infrastructure was a result of Hizbullah using the civilian population as a "human shield". "The pattern, scope and scale of the attacks makes Israel's claim that this was 'collateral damage', simply not credible,” said Kate Gilmore, Executive Deputy Secretary General of Amnesty International."Civilian victims on both sides of this conflict deserve justice. The serious nature of violations committed makes an investigation into the conduct of both parties urgent. There must be accountability for the perpetrators of war crimes and reparation for the victims.”The report, Deliberate destruction or 'collateral damage'? Israeli attacks against civilian infrastructure, is based on first-hand information gathered by recent Amnesty International research missions to Lebanon and Israel, including interviews with dozens of victims, officials from the UN, Israeli Defence Force (IDF) and Lebanese government, as well as official statements and press reports.
The report includes evidence of the following:
Massive destruction by Israeli forces of whole civilian neighbourhoods and villages;
Attacks on bridges in areas of no apparent strategic importance;
Attacks on water pumping stations, water treatment plants and supermarkets despite the prohibition against targeting objects indispensable to the survival of the civilian population;
Statements by Israeli military officials indicating that the destruction of civilian infrastructure was indeed a goal of Israel’s military campaign designed to press the Lebanese government and the civilian population to turn against Hizbullah.The report exposes a pattern of indiscriminate and disproportionate attacks, which resulted in the displacement of twenty-five percent of the civilian population. This pattern, taken together with official statements, indicates that the attacks on infrastucture were deliberate, and not simply incidental to lawful military objectives.
Amnesty International is calling for a comprehensive, independent and impartial inquiry to be urgently established by the UN into violations of international humanitarian law by both sides in the conflict. It should examine in particular the impact of this conflict on the civilian population, and should be undertaken with a view to holding individuals responsible for crimes under international law and ensuring that full reparation is provided to the victims.
To see the report: Deliberate destruction or 'collateral damage'? Israeli attacks against civilian infrastructure,
please go to:
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Beaucoup d'incertitudes, d'illusions et de désillusions sont à l'ordre du jour... Mais aussi, une lutte continue de la société civile et de la diaspora Libanaises... Je tiens ici à noter l'époustouflant "silence des morts, Die-In" qui a eu lieu à Paris le Jeudi 17 août 2006. On voit des participants couchés tels des cadavres et recouverts du drapeau libanais, figurant la masse anonyme des morts.

"Cette action a été réalisée la première fois à Berlin le 27 juillet par un groupe d’artistes opposés à la guerre conduite par le gouvernement israélien au Liban. Elle a été reprise le 1er août à Boston par un groupe de juifs américains. Des Libanais sont morts : 1114 dans tout le pays, des enfants, des femmes, des hommes. La communauté internationale qui a mis 30 jours à réagir pour demander un cessez-le-feu est responsable de ces morts autant que la politique israélienne. Aujourd’hui le cessez-le-feu est fragile et nous sommes loin d’une paix durable dans la région.Ces hommes, femmes et enfants ne se relèveront pas : nous devons briser le mur du silence qui a entouré leur mort causée parfois par l’usage de la part de l’armée israélienne d’armes chimiques prohibées par le droit international (témoignages de Médecins Du Monde du Comité International de la Croix Rouge et de médecins libanais).Combien de civils devront encore mourir avant que nos gouvernements ne réagissent pour demander la création d’un Tribunal International pour juger les crimes de guerre commis par l’armée israélienne au Liban et dans les Territoires Palestiniens signifiant ainsi qu’aucun Etat ne bénéficie de l’impunité devant le droit international?"

Collectifs de Citoyens Libanais et Amis du Liban

Foutez-lui la Paix: foutezluilapaix@hotmail.fr

Paix au Liban: paixauliban@yahoo.fr

Pour Que Le Liban Vive: pourquelelibanvive@hotmail.com

Cliquez ici pour voir des photos du Die-In à Paris.

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Témoignages d'amis-es, lecteurs et lectrices
Tuesday 22 August, 2006.
11h41 a.m.


When catastrophes and gloomy moments strike us, we feel disheartened, anxious, and useless as we are pushed into a meaningless thoroughfare of naught. That was our feeling when the latest Israeli invasion was imposed upon us and that is still the feeling of many Lebanese, especially those who seem to have abdicated not believing in any future in their own land. For others, these very moments allow them at some point to lift up, exist and live further. No matter our inner self reaction to such dreadful, unforgettable and unforgivable times, most of us are now relentlessly taking hold of the very fragile and breakable harmony we have been given with the cessation of hostilities. This is why I find myself breathing, welcoming and appreciating even more the tiniest pleasurable and lighthearted situations; these very same situations we normally reject, we normally nag about and we normally postpone for fear of rejection, for fear of boredom and for fear of responsibility. Who are we to rebuff and distance ourselves from such situations when we are subject to annihilation by Mankind or by Mother Nature as we are doomed to disappear and fade away at any instant? Such arrogance and egotism we behold even though we pretend to care in the face of destruction.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon
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Thursday August 24, 2006.
12:11 p.m.


Production, failure, success, space, priority, common, allocation, meaning, boredom, never lasting, freedom and relationships etc. Few words among others to help us express our fragile reality. Few words among others we grab onto as if we were in command of our fate. Few words among others to assist us in confusing or signifying our lives. Mordantly, such words still matter, such words upset, such words worry, such words please and such words help us overlook for a while the uncontainable; that is the other set of words ironically created to persistently follow us as a specter: war, demolition, confrontation, adversary, death, hostilities, massacres, children, mothers, martyrs, nations, aid, money, religions and instability, etc. Today and as long as I can remember, we, Lebanese, are relentlessly breathing and existing yet acknowledging that these ghostly words will haunt us for long as they tend to materialize effortlessly. A definite burden we are compelled to carry and sadly, mornings repeatedly come out heavy and poignant regardless of our efforts to forget and latch on to the first set of words.
Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon
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Quelques articles de presse
Une occasion en or
L'article de Fady NOUN
Être radical, c’est prendre les choses à la racine, disait Karl Marx qui, s’est-on aperçu par la suite, ne savait pas de quoi il parlait. Mais dans la forme, sa proposition reste vraie. L’histoire l’a amplement prouvée : on n’atteint pas la paix en œuvrant pour la paix, mais pour la justice. C’est même là un principe biblique auquel le judaïsme, je n’ai pas dit le sionisme, devrait être sensible. La paix pour la paix, la paix à tout prix, c’est l’équilibre précaire, l’expression d’un rapport de force qui finit toujours par se rompre. Le véritable problème finit toujours par resurgir.Une semaine après l’accord de cessation des hostilités, le Liban se trouve toujours, il semble, dans cet équilibre fragile. Israël est à la recherche désespérée d’une victoire « morale », au sens humain du terme, d’une carte quelconque pour se dérober à son devoir de justice, pour continuer à faire prévaloir la logique de la force. Le raid manqué de la Békaa ne le prouve que trop.D’autre part, l’entêtement de la Syrie à refuser une démarcation des fermes de Chebaa, qui prouverait que ce territoire est libanais, est au même titre que la tentative israélienne, un obstacle à un règlement de fond qui signifierait un règlement de justice. C’est un signe d’hostilité – un de plus – à l’égard du Liban, un point d’appui au levier militaire grâce auquel elle espère un jour faire prévaloir ses droits sur le Golan spolié et annexé par Israël.Telle que l’application de la 1701 se présente, même la Finul reste, pour le moment, une force de maintien d’une paix fondée sur la force, non sur la justice. Une paix précaire, fragile, qui n’a que très peu de chances de durer. La France ne le sent que trop bien, semble-t-il, et c’est cette précarité qui justifie probablement ses hésitations.Mais si l’entêtement de la Syrie se comprend, notamment par son dépit de se voir hors jeu, au Liban, celui d’Israël se comprend moins bien. Pour l’État hébreu, en effet avec la 1701, l’occasion inespérée se présente de régler son contentieux avec le Liban indépendamment de ce règlement global réclamé depuis toujours par les Arabes, et dont les uns après les autres, tous les Arabes se sont départis, à l’exception de la Syrie.La 1701, correctement appliquée, ce serait l’abandon du principe « sacré » de la concomitance des volets défendu par la Syrie, le Hezbollah et le Liban d’Émile Lahoud, depuis 1988. À moins d’une surprise de dernière heure, par laquelle le Hezbollah lierait de nouveau la paix au Liban au contentieux régional, par exemple par le biais de la résolution 194, l’application de la résolution 1701 permettrait à tout le monde, y compris le Liban, de trouver son compte dans un armistice qui signifie non seulement cessation des hostilités, mais véritable cessez-le-feu aux frontières.Cette occasion en or, Israël devrait la saisir, restituer Chebaa, relâcher les prisonniers, même si cela signifie une victoire pour le Hezbollah. Pourquoi donc ce parti n’aurait-il pas droit, en fin de compte, à une victoire ? Une vraie, cette fois (OJ, 22 août 2006).
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Des milliers de Libanais dans l’incertitude au 8e jour de trêve
Le plus jeune fils de Mariam Salhab fouille les décombres de sa maison en ruines, à Kfar Sir, au Liban-Sud, avant de finalement retrouver, au milieu des morceaux de béton, son dinosaure en peluche sali par la poussière, selon Seth Meixner dans un reportage pour l’AFP. « Les enfants n’ont pas de vêtements, pas de jouets. C’est ici qu’ils jouent », dit Mariam Salhab, 35 ans, montrant l’orifice béant traversant un mur de ce qui fut une maison de deux étages. À travers le trou, on aperçoit des meubles brisés et une pièce en ruines.À la différence d’autres Libanais qui ont commencé à refaire leur vie d’une manière ou d’une autre avec l’entrée en vigueur, le 14 août, de l’accord de cessation des hostilités, cette mère de trois enfants est toujours dans l’incertitude. Elle n’est ni déplacée ni en mesure de reprendre sa vie antérieure.Ces habitants errent quelques jours dans leur village, le temps de récupérer quelques affaires, avant de repartir.« Nous sommes venus pour récupérer nos meubles et nos vêtements avant d’aller vivre chez notre frère », ajoute le frère de Mariam, Chaouki. Ce dernier explique que les trois missiles qui se sont abattus sur leur hameau, aux abords de Kfar Sir, sont tombés aux derniers instants de l’offensive israélienne contre le Hezbollah.« Je pense que c’était les dernières bombes, à même pas 30 minutes de la fin de la guerre », dit amèrement cet ingénieur de 41 ans. « C’est dingue, où sont les roquettes ? Ici, ne vivaient que des civils, des poules et des chèvres », ajoute-t-il, en référence aux roquettes tirées par le Hezbollah sur le nord d’Israël.Près de la maison que partageait Mariam avec sa nombreuse famille, une usine de fabrication de crème glacée est en ruines. Des bouts de machines sont éparpillés ici et là. Non loin de là, l’ancien bureau de Chaouki Salhab est presque totalement détruit. Seuls deux murs sont encore debout.Un morceau de roquette israélienne gît sur un morceau de béton, près de plants de tomates écrasés. Une vache blessée dans un raid israélien meugle désespérément, dans un abri de parpaing qui avait été érigé, selon Mariam, pour l’empêcher de s’enfuir.« Vous voyez ce qu’a fait Israël. Voilà nos maisons, nos entreprises », dit-elle.Comme des dizaines de milliers de personnes privées de leur domicile par la guerre, Mariam et sa famille attendent qu’on les assure que leur maison sera reconstruite, leurs biens remplacés et leur vie raccommodée.Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, qui s’appuie sur des estimations gouvernementales, 300 000 personnes sont toujours déplacées. Leur nombre exact demeure toutefois une inconnue.« Pour l’instant, nous sommes en train de mener des évaluations en allant de village en village », selon la porte-parole du HCR Astrid Van Genderen Stort, précisant qu’il s’agit notamment de voir combien de personnes sont rentrées chez elles et d’évaluer leurs besoins, notamment en eau et électricité.« Je pense qu’il faudra du temps avant que nous ne sachions tout », dit-elle, ajoutant que certains villages proches de la frontière sont toujours inaccessibles par téléphone.Dans de nombreuses localités du Sud, le Hezbollah a endossé les habits du sauveur, distribuant des millions de dollars et promettant à ses partisans de payer pour le remplacement de leurs meubles et d’assurer leur loyer pendant un an.Selon Mariam, le Hezbollah s’est aussi rendu à Kfar Sir, dans les premiers jours de la trêve, pour évaluer les dégâts mais aussi asseoir son autorité.« Nous n’avons pas d’argent, nous attendons le Hezbollah », dit-elle. « En l’espace d’un mois, Israël a tout détruit. Mais nous sommes toujours là. Nous sommes tous du Hezbollah », affirme-t-elle, tandis qu’un de ses beaux-frères retire des décombres un portrait de Hassan Nasrallah, dont il époussette ostensiblement le cadre (OJ, 22 août 2006).
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Pas de repos au village de Beit Lif, toujours otage des Israéliens

Le petit village libanais de Beit Lif, à 3 km de la frontière israélienne, n’arrive pas à panser ses plaies et à reprendre vie depuis le cessez-le-feu: des soldats israéliens sont toujours disséminés dans les plantations environnantes, raconte Béatrice Khadige dans un reportage pour l’AFP. Abdallah Ali Merei en a fait l’amère expérience quatre jours après l’arrêt des combats entre le Hezbollah et l’État hébreu. Parti vendredi à la recherche de ses chèvres sur les hauteurs du village, il a été enlevé sous les yeux de ses cousins par des soldats israéliens, raconte Zeinab, sa mère.« Ils étaient cachés derrière les oliviers de cette colline », assure-t-elle en pointant du doigt la hauteur. Abdallah, 22 ans, qui venait de Beyrouth, « s’est dirigé derrière ce château d’eau et s’est retrouvé nez à nez avec un soldat armé qui l’a agrippé », poursuit-elle.Les garçons sont allés voir les soldats pour leur demander de le relâcher, mais ces derniers leur ont intimé en arabe l’ordre de s’éloigner. « Mon fils était rentré jeudi de Beyrouth où il s’était réfugié », poursuit cette paysanne.Dans le village, c’est l’émoi. Beit Lif, bastion du Hezbollah, a subi de lourds bombardements. Éloigné des axes principaux et partiellement encaissé dans la vallée très escarpée et sauvage, ce village a subi les aléas de l’histoire.Sanctuaire des organisations palestiniennes, il a été régulièrement le théâtre de la guérilla et des représailles dans les années 70. Puis il s’est retrouvé de 1978 à 2000 englobé dans la « zone de sécurité » créée par Israël. Ses habitants ne pouvaient alors se déplacer sans autorisation de la milice pro-israélienne de l’Armée du Liban-Sud.« Nous revoici plongés dans la misère, confie une habitante du village, Oum Ali, faisant allusion à l’absence d’eau et d’électricité. Nous avons toujours vécu de nos récoltes d’olivier, de tabac, de fruits et légumes avec nos chèvres, car aller travailler à Tyr coûte trop cher. »Mais personne n’ose désormais s’aventurer dans les champs à cause de la présence ennemie, bien que nombre de soldats soient partis depuis mardi, selon plusieurs témoignages.Khadija Baddah n’a pu accéder à sa plantation de tabac. « Elle s’est faite houspiller en arabe par des soldats israéliens et a pris la fuite », assure Moustapha el-Sayyed, son voisin.Des soldats israéliens campent aux abords de la ville mais sont invisibles. Ils ont d’abord occupé deux maisons, dont celle de Moustapha el-Sayyed, qui ne cesse de pester.« Ils m’ont tout cassé ici », dit-il en montrant une armoire en bois et marqueterie réduite en planches. Les vêtements sont à terre, entourés de conserves et de bouteilles d’eau israéliennes.« Maintenant, ils sont juste au-dessus de nous. J’en ai vu hier soir une cinquantaine sur le flanc de la colline », à quelques mètres à vol d’oiseau d’un poste de la Finul tenu par des soldats ghanéens.Sur certains points de la bande frontalière, il restait dimanche quelques poches résiduelles israéliennes.Un char, avec au moins six soldats, restait visible sur les hauteurs de Alma Chaab. Plus à l’est, à Maroun el-Ras, près de Bint Jbeil, pratiquement rasée par les bombardements, au moins une maison restait aux mains des soldats, l’arme au poing (OJ, 22 août 2006).
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Le Tachnag poursuit sa campagne contre la participation turque à la force de maintien de la paix

Le parti arménien Tachnag a poursuivi hier ses entretiens avec les différents acteurs politiques, tant locaux qu’arabes et occidentaux, afin de faire valoir son refus de la participation de la Turquie dans la force multinationale. La délégation du Tachnag a ainsi remis aux ambassadeurs de plusieurs pays un communiqué faisant état de ce refus, communiqué dans lequel le parti a expliqué que « la participation de la Turquie aux forces de maintien de la paix serait un obstacle aux efforts de paix et de stabilité au Liban ». Ainsi, selon le parti Tachnag, une force de paix doit être « impartiale », ce qui n’est pas le cas pour la Turquie « qui a prouvé de par son histoire son passé sanglant ». Le communiqué souligne en outre que la Turquie continue de rejeter « les accusations de génocide perpétré contre le peuple arménien en 1915 ». « Pour toutes ces raisons, la participation turque à la force de maintien de la paix n’est pas la bienvenue au Liban, et n’est particulièrement pas appréciée par la communauté arménienne qui porte encore dans sa mémoire les stigmates du génocide », précise le communiqué (OJ, 22 août 2006).
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La fronde des réservistes israéliens prend de l’ampleur

La vague de critiques contre les responsables israéliens, accusés des échecs de l’offensive au Liban, prend de l’ampleur et ébranle le gouvernement d’Ehud Olmert, qui pourrait être contraint à mettre en place une commission d’enquête dotée de pouvoirs élargis, écrit Marius Schattner, de l’AFP.Ces protestations, auxquelles les médias israéliens donnent un très large écho, ne portent cependant pas sur le principe de la guerre, mais seulement sur la façon dont elle a été menée. Des centaines de soldats et des officiers de réserve du régiment d’infanterie « fer de lance » ont adressé une lettre ouverte au ministre de la Défense, Amir Peretz, et au chef d’état-major, Dan Haloutz, pour dénoncer le « manque de détermination » du commandement et de la direction politique.Dans cette pétition, publiée lundi par le Haaretz, les réservistes affirment que ces carences les ont « privés de la victoire » et exigent une « enquête approfondie ». « Chacun de nous savait, au fond de lui, que nous irions jusqu’à mettre nos vies en danger, dans le but, juste, de défendre les citoyens d’Israël. Mais il y avait une chose que nous ne pouvions, et ne comptions pas, accepter : l’indécision », ont-ils affirmé. « Nous voulions nous battre, mais nous n’avions pas pu le faire tant les ordres étaient confus », s’est plaint hier un officier de réserve à l’origine de la pétition, le lieutenant Roï Eden.« À quoi ça a servi d’avoir mobilisé plus de vingt mille réservistes pour les laisser l’arme au pied », a ajouté le lieutenant, dans un entretien à la radio publique.Des officiers du régiment d’infanterie Alexandoni ont témoigné du mécontentement de leurs hommes, causé notamment par le manque d’équipement et les carences de la logistique, lors d’une rencontre tendue, dimanche, avec le général Haloutz, rapporte la presse.« Mes soldats ne font plus confiance à leurs officiers », s’est plaint l’un d’entre eux, alors que le chef d’état-major promettait que l’armée allait tirer toutes les leçons de ses erreurs.Un général israélien a reconnu dimanche, pour la première fois, que le commandement avait fait preuve d’« arrogance » au cours de la guerre contre le Hezbollah au Liban. « Nous avons pêché à un moment ou un autre par arrogance, moi y compris » face à des ennemis qui « se sont améliorés, renforcés et professionnalisés », a déclaré le chef sortant des unités parachutistes, le général de brigade Yossi Hyman, lors d’une cérémonie de passation des pouvoirs.« En dépit de l’héroïsme dont ont fait preuve des combattants et leurs chefs sur le terrain, nous éprouvons tous un certain sentiment d’échec et de frustration », a ajouté le général.« Une lourde responsabilité pèse sur mes épaules, car je n’ai pas réussi à mieux préparer l’infanterie à la guerre », a poursuivi le général, dans un mea culpa sans précédent.Face à ces critiques, M. Peretz a assuré le gouvernement qu’il examinerait les échecs de l’offensive au Liban, en vue d’un possible « second round » contre le Hezbollah.Le ministre a désigné une commission chargée d’enquêter sur la façon dont l’armée israélienne a mené la guerre au Liban, présidée par l’ancien chef d’état-major Amnon Shahak, qui a commencé ses travaux dimanche.La commission doit remettre un rapport dans trois semaines. Elle n’a cependant aucun pouvoir pour examiner la conduite de la guerre par le gouvernement, ce qui ne serait pas le cas s’il s’agissait d’une commission d’enquête d’État relevant de la justice.Le Premier ministre, Ehud Olmert, a quant à lui demandé au conseiller juridique du gouvernement, Menachem Mazzuz, de présenter ses propres propositions pour une enquête indépendante (OJ, 22 août 2006).
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Des intellectuels libanais veulent une enquête indépendante sur « les crimes injustifiés » d’Israël
Une dizaine d’intellectuels libanais, vivant pour la plupart en France, ont lancé hier une pétition appelant à la création d’une commission indépendante pour « faire la lumière » sur les « crimes injustifiés » commis, selon eux, par Israël sur les populations civiles au Liban.« Tenue en échec par la Résistance libanaise, l’armée israélienne s’est vengée en bombardant aveuglément les populations civiles, massacrant ou blessant des centaines de femmes, d’enfants ou de vieillards » pendant son offensive contre le Hezbollah menée du 12 juillet au 14 août, déclare cette pétition.Seize personnes, pour la plupart des intellectuels libanais, ont signé le texte, parmi lesquelles l’ancien ministre Georges Corm et les écrivains Nayla Nasser, Gérard Khoury et Vénus Khoury-Ghata.« La guerre de destruction contre le Liban ne peut passer aux profits et pertes d’une politique proche-orientale visant à réaliser les objectifs stratégiques des États-Unis et de leur allié israélien. Le droit international et le droit humanitaire ne peuvent êtres bafoués une fois de plus », poursuit le texte.« À cet effet, nous appelons à la constitution d’une commission indépendante, désignée par les Nations unies, afin de faire toute la lumière sur les crimes injustifiés commis par Israël contre la population civile libanaise », ajoute-t-il.La haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Louise Arbour, a déjà réclamé une enquête de l’ONU sur les attaques contre des civils au Liban et dans le nord d’Israël, avertissant que les responsables pourraient être poursuivis pour crimes de guerre.La Commission internationale de juristes (CIJ), basée à Genève, a pour sa part annoncé la semaine dernière son intention de lancer une enquête indépendante sur les éventuelles violations commises dans le conflit au Liban, autant par le Hezbollah que par Israël (OJ, 22 août 2006).
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Eurovisions
L'article de Ziyad MAKHOUL

C’est comme dire à un cancéreux au bord de la métastase que la chimiothérapie dont il a nécessairement besoin pour espérer guérir un tant soit peu ne peut pas lui être administrée immédiatement ; qu’il faut qu’il attende, quelque bon plaisir, un peu de bon vouloir. Chaque jour qui passe sans elle, sans « Finul + », est pourtant un jour de trop ; un jour de moins pour ce pays qui, définitivement et n’en déplaise à l’éternel et très oxydé locataire de Baabda, présente tous les symptômes d’une kosovarisation urgente. Plus elle tarde à venir s’installer, plus le Liban reste ultraexposé à tous les vents mauvais. On ne peut pas, dit-on par ici, mendier et poser ses conditions ; tendre la main et dire à vot’ bon cœur messieurs dames, mais ce sera un billet de 100 $ ou rien. On ne peut pas dire aux boys de venir s’installer dans ce magnifique Sud, le long de ces gruyères géants que sont les frontières libano-israélienne et libano-syrienne sans qu’ils ne sachent, ces boys, où ils mettent le pied et, surtout, pourquoi : la vocation au martyre, heureusement, n’a rien d’universelle. Et pourtant, jamais pays n’a eu besoin à ce point de… boys. Jamais pays, qui a pourtant souvent et scandaleusement brillé par sa passivité, n’a attendu à ce point, sachant combien délétère, combien pernicieuse peut s’avérer cette attente, combien sont prêts à l’utiliser à mauvais escient tous ces sbires nostalgiques, devenus totalement neurasthéniques depuis la fin de la tutelle. Et pendant ce temps, les médecins, les Zorros, les Spidermen jouent…L’Italie voit là, enfin, cette sympathique et très bienvenue occasion de damer le pion à sa sœur (siamoise) ennemie, la France, et de le montrer au monde. Malgré leur football voleur/menteur, les Libanais adorent les Italiens ; ils sont ravis de voir ce pays se « déberlusconiser » à vue d’œil, se crédibiliser à la même vitesse, prendre de l’épaisseur, de la consistance, se réinstaller, à la sueur de leurs fronts, à la bonne place sur l’échiquier européano-international ; ils regardent, contents et curieux, le tandem fellinien Prodi-D’Alema se démener au four et au moulin, proposer très charitablement de prendre le commandement de la Finul + et de jouer les médiateurs entre Israël et le Hezb pour l’échange de prisonniers, malgré le débat interne, malgré les cris d’orfraie des Allemands (d’ailleurs toujours pas remis, près de 65 ans plus tard, des monstruosités de l’Autrichien Adolf). Sauf qu’à trop vouloir embrasser, Rome risque de mal étreindre : tout, de l’histoire au terrain, du bon sens à l’intuition, du cœur à la raison,veut que ce soit la France qui dirige la Finul +.Une France pour l’instant harcelée de partout, noyée, par sa faute, sous les lazzis et les quolibets des uns et des autres, et qui a laissé plus d’une paire d’yeux écarquillée. En se démenant comme une folle pour que soient prises en compte, lors de la rédaction de la 1701, les demandes du Liban (personne, à part elle, n’aurait pu réussir cela), la France a oublié de penser protéger ses arrières, lorsqu’arrivera le moment de traduire sur le terrain une résolution archifloue. Les réticences de la France sont compréhensibles : mère nourricière de la 1559 qui restera à tout jamais le cauchemar absolu de la famille Assad, bien engagée dans la 1696 et la volonté de dénucléariser l’Iran, Paris a toutes les bonnes raisons de craindre pour ses gars – ne serait-ce qu’une seule voiturette piégée qui n’aurait même pas à passer par la case Anjar, et en dépit des assurances très juvéniles de ce bon Samaritain de Miguel Angel Moratinos. Et malgré la bonne volonté de cette Turquie dont la simple évocation réussit à faire frémir, et Damas et Téhéran, et qui n’a toujours pas eu l’élégance, la décence et l’intelligence de demander pardon pour les crimes commis par ses dirigeants il y a plus de cent ans. Et pourtant. Il faudra bien que Paris la trouve, la solution : le Liban a besoin d’un commandement français. Pour cela, il faut des gars, beaucoup de gars, des assurances, beaucoup d’assurances, mais – et si Hassan Nasrallah peut y contribuer en reprenant sa plume et en écrivant une nouvelle fois à Jacques Chirac – une lettre de garanties cette fois... Surtout que le trop sémillant Dr Bachar vient encore une fois de commettre une grosse bourde en pensant pouvoir se prononcer contre le déploiement d’une force onusienne le long de sa frontière avec le Liban : rien ne fera autant plaisir aux Libanais que des Casques bleus, de préférence français, le long de cette passoire. Juste pour imaginer les tronches, outre-Masnaa. Juste pour faire taire définitivement l’affreux Ehud Olmert et lui retirer le tapis à prétextes de sous les pieds. Réunis à Bruxelles aujourd’hui et après-demain, Paris, Rome, Berlin, Madrid et les autres ne pourront pas oublier que, de Qaa à Naqoura, les Libanais attendent cette bonne vieille Europe, et n’ont qu’elle, pour commencer à respirer. Et – pourtant éternels assistés – à se prendre ensuite en main, ou du moins à essayer, puis, plus ou moins seuls, plus ou moins comme des grands, se mettre à reconstruire tous leurs ponts (OJ, 23 août 2006).
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Beirut's future: Paris or Mogadishu?
By Rami G. Khouri
Daily Star staff
Wednesday, August 23, 2006

I visited the southern suburbs of Beirut on Monday for the first time after Israel had bombed its core to smithereens. It was impressive to watch the clean-up and reconstruction work under way by Hizbullah, the government and scores of local and international non-governmental organizations. Tens of thousands of people walking through the rubble exhibited pride and achievement at having withstood the attacks, and at seeing Hizbullah fight Israel to a draw.
But I also had mixed feelings as I watched Hizbullah give out cash payments of $10,000 and more to families whose homes were destroyed, so that they could get through the next year. I wondered: What if the war had not happened and Hizbullah had given $10,000 to each of the estimated 15,000 eligible families for some other use - to buy computer systems, encyclopedias, and poetry books, and to send thousands of deserving students to university? But the world does not work like that. Israel's massive attack against civilian and Hizbullah military targets throughout Lebanon was one sign of the irrationality - laced with barbarism - that often defines political decisions in this part of the world. Hizbullah's response was honed over a quarter of a century of fighting off Israeli attacks, occupations and threats. Its 3,000 missiles and rockets fired into northern Israel caused some material and human damage, but sent a powerful political message that resonates throughout the region: Israel's military is not invincible, and can be stymied with determined planning and courageous resistance.
That's correct, but then what? Another war? Better bomb shelters? More accurate missiles? More tens of thousands of destroyed homes in Lebanon and Israel? Public opinion in the Arab world, and among governments in Syria, Iran and a few other places, is prepared to fight Israel to the death - as long as that battle is waged in Lebanon. Israel for its part, with explicit American diplomatic support and military re-supply lines, is prepared to destroy Lebanon, period. These are uninviting prospects; we deserve better options.
This was a war that Hizbullah could wage only one time, to prove its capabilities and political will, which it did rather emphatically. If it happens again, though, Lebanon will be destroyed, literally burned by Israeli fire. Hizbullah would not be destroyed, and it will regroup and fight again, perhaps with more destructive power that penetrates deeper into Israel. But Lebanon would become a wasteland, a biblical desolation. Like Sodom and Gomorrah in Genesis, Lebanon would be left to smolder as an eternal reminder to all generations to come of the utter devastation that people or states can expect as their fate if they challenge the divine wrath, threaten Israel's security, or defy Washington too often. Israel believes it can live with such a scenario as the price of its own security and survival. It would willingly wage such a war over and over again, against Syria and perhaps Iran, possibly in collusion with the United States. Some in Washington relish such destruction and chaos in Arab and Islamic lands, feeling that only a sustained frontal assault on the prevailing Arab political culture can break the mould that has defined many of our violent lands in modern times.
Afghanistan and Iraq are examples of this approach. Palestine is halfway there. Lebanon is a candidate for political oblivion, and has just had its warning. The message of Israel's attacks against Beirut is simple: Those who thought they could transform the Paris of the Middle East into its Hanoi would only end up seeing it turned into Mogadishu, the shattered capital of a failed and wayward Somali state, fought over by alternating gangs and warlords.
Hizbullah cannot wage this war again, and must now shift to building on the gains it has made through political engagement, inside Lebanon and around the region. It has not signaled the direction or tone of its political plans, but the signs of the past three weeks indicate it will reorient its energies to domestic Lebanese politics - if Lebanon, Israel, the US and others allow it to do so. I see no other interpretation of the four significant decisions Hizbullah has made since early August: accepting Prime Minister Fouad al-Siniora's seven-point peace plan; accepting the Lebanese government's decision to send the army to the southern border region; accepting UN Security Council Resolution 1701 and its call for a beefed-up international force in Southern Lebanon; and energetically repopulating and rebuilding the mainly Shiite civilian areas that were bombed and evacuated during the war.
Hizbullah will claim, with some credibility, that it has forced Israel and the international community to address the issues that matter for Lebanon, such as the Shebaa Farms, prisoners, and cross-border attacks. The UN-mandated political process in Resolution 1701 offers a route to resolve those issues. It could, if successful, even reinvigorate a regional conflict-resolution process that is anchored in law, and driven by negotiations, rather than emotionalism, barbarism and desolation.
We will soon find out if those who fought so fiercely on both sides are equally good at learning the lessons of their combat, and moving us all toward a future that looks more like Paris than Mogadishu.
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Indiscriminate Bombardment
Published in Jerusalem Post
(Human Rights Watch)

Why did so many Lebanese civilians lose their lives to Israeli bombing? The government line is that the IDF was doing the best it could, but these deaths were the result of Hizbullah hiding its rockets and fighters among civilians. But that assertion doesn't stand up to the facts.
Of course Hizbullah did sometimes hide among civilians, breaching its duty to do everything feasible to protect civilians and possibly committing the war crime of deliberate shielding, but that's not the full story. Human Rights Watch investigated some two dozen bombing incidents in Lebanon involving a third of the civilians who by then had been killed. In none of those cases was Hizbullah anywhere around at the time of the attack. How do we know? Through the same techniques we use in war zones around the world to cut through people's incentive to lie. We probed and cross-checked multiple eyewitnesses, many of whom talked openly of Hizbullah's presence elsewhere but were adamant that Hizbullah was not at the scene of the attack. We examined bombing sites for evidence of military activity such as trenches, destroyed rocket launchers and military equipment, or dead or wounded fighters. If we were unsure, we gave the IDF the benefit of the doubt. The case of Kana shows how this works. After two Israeli missiles killed 28 civilians in a house there on July 30, the IDF initially charged that Hizbullah had been firing rockets from the vicinity of the targeted house. But Human Rights Watch investigators who visited Kana found that there had been no Hizbullah presence near the bomb site at the time of the attack. IDF sources later admitted to an Israeli military correspondent that Hizbullah wasn't shooting at all from Kana that day. In some cases, the IDF trotted out video of Hizbullah firing rockets from a village. But it has yet to show that Hizbullah was in a civilian building or vehicle at the time of an Israeli attack that killed civilians. Blaming Hizbullah is simply not an honest explanation for why so many Lebanese civilians died. And without honest introspection, the IDF can't meet its duty and self-professed goal to do everything possible to spare civilians. Hizbullah certainly should not be let off the hook. Human Rights Watch has conducted detailed investigations of the militia's obvious war crimes - its deliberate efforts to kill Israeli civilians by indiscriminately targeting Israeli cities. Israel had every right to try to stop Hizbullah from raining death and destruction on its people. But under international humanitarian law, just as Israeli abuses in Lebanon did not justify reprisals against Israeli civilians, so Hizbullah's war crimes did not justify Israel shirking its duty to protect Lebanese civilians. So what was the cause of so many civilian deaths? The IDF seemed to assume that, because it gave warnings to civilians to evacuate southern Lebanon, anyone who remained was a Hizbullah fighter. When the IDF saw a civilian home or vehicle that Hizbullah might use, it often bombed, even if, as in Kana, Srifa, Marwahin, or Aitaroun, there was no evidence that Hizbullah was in fact using the structure or vehicle at the time of attack. In weighing the military advantage of an attack against the civilian cost, the IDF seemed to assume no civilian cost, because all the "innocent" civilians had supposedly fled. Through these calculations, the IDF effectively turned southern Lebanon into a free-fire zone. But giving warning, as required by international humanitarian law, does not relieve the attacker of the duty to distinguish between civilians and combatants and to target only combatants. Otherwise, Palestinian militants might "warn" Israeli settlers to leave their West Bank settlements and then be justified in attacking anyone who remained. Hizbullah might have done the same in northern Israel. Nor does an evacuation warning mean that all civilians did in fact flee. Many remained in southern Lebanon because of age, infirmity, inability to afford exorbitant taxi fares charged for evacuation, or fear of becoming yet another roadside casualty of IDF bombing. As a result, the IDF's indiscriminate bombardment had devastating consequences for civilians. So how should the IDF fight such a war? By complying with international humanitarian law. That means not treating southern Lebanon as a free-fire zone. It means attacking civilian structures and vehicles only if there is evidence that Hizbullah is actually using them. Even then, it means making serious efforts to determine whether civilian structures and vehicles contain civilians, and attacking only if the definite military advantage is so powerful that it justifies their deaths. Above all, it means treating Lebanese civilians as human beings whose lives are as valuable as Israelis'. Protecting Israelis from Hizbullah's deadly rockets is vital, but it does not justify indifference to the taking of civilian lives on the other side of the border.
August 20, 2006
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Lebanon: Israeli Cluster Munitions Threaten Civilians
Israel Must Provide Data to Save Lives

(Nabatiyeh, August 17, 2006) –
HUMAN RIGHTS WATCH
United Nations deminers beginning emergency survey and clearance work in the south of Lebanon have identified 10 locations where Israel used artillery-delivered cluster munitions during the recent hostilities, Human Rights Watch reported today. Human Rights Watch researchers in Lebanon have inspected two of those sites in the village of Kfar Roummane.
Dangerous unexploded submunitions, duds that fail to detonate on impact but are still live and at risk of exploding, are present in areas of Nabatiyeh, Tabnine and Beit Yahoun, as well as areas adjacent to the 3km road connecting Tabnine and Beit Yahoun, U.N. demining officials said. They have been able to visit only a limited region so far, and fear that the 10 sites identified in the first two days could be the “tip of the iceberg.” U.N. teams have received reports of at least 16 casualties from cluster submunitions that exploded well after they had been fired, and they fear many more. “Because of their wide dispersal pattern, cluster munitions should never be used in populated areas,” said Kenneth Roth, executive director of Human Rights Watch. “The laws of war don’t ban cluster munitions in all circumstances. But the use of cluster munitions in or near civilian areas violates the ban on indiscriminate attacks, because these weapons cannot be directed at only military targets.” In addition, Human Rights Watch opposes all use of cluster munitions with high initial failure rates, including the weapons that Israel used in Lebanon, because of the prolonged danger they pose to civilians. “Cluster submunitions with high initial dud rates effectively become antipersonnel landmines,” Roth said. “Even if civilians are not present at the time of attack, they risk stumbling onto the submunitions weeks, months or even years later, triggering fatal explosions.” In Kfar Roumanne, Human Rights Watch researchers examined two areas that had been struck by Israeli cluster munitions. One site was among civilian homes on the edge of the village. Around two homes, Human Rights Watch researchers saw at least six impact marks from submunitions that had exploded, as well as four unexploded hazardous dud submunitions lying in the front yard of one house, and another on a tin roof nearby. Apparently no one was injured in that attack, since the residents had left the village by July 28. The Lebanese army has begun clearing the area. The other site in Kfar Roumanne encompassed a field on the outskirts of the village and an adjacent olive grove. A farmer from the area said the attack took place on August 13 around midday, when the Israeli military fired four projectiles. He was unaware of any casualties and said that Hezbollah had been firing rockets from the grove. Human Rights Watch inspected the components of one projectile, which appeared to be a U.S.-manufactured M483 155mm artillery shell, which carries 64 M42 and 24 M46 submunitions. About two dozen hazardous submunition duds were visible in the area.

At both sites, the dud submunitions pose clear risks to civilians returning to the area. Israel clearly had a right to respond to Hezbollah rockets coming from the grove, but should have used weaponry that did not predictably pose a long-term risk to civilians. A deminer working in southern Lebanon told Human Rights Watch that in 10 minutes he identified 100 hazardous submunition duds on the main street of Tabnine, before he stopped counting. He noted at least one case of “catastrophic failure,” where none of the submunitions in an artillery projectile exploded, leaving all of the submunitions scattered on the ground. This projectile landed just outside the main gate of the hospital in the center of Tabnine, he said. The types of artillery-delivered submunitions used by Israel have an initial failure rate of at least 14 percent, according to U.S. military testing data. The failure rate may be higher in battlefield conditions. Israel should immediately provide information to the U.N. Mine Action Coordination Center on the location of its cluster munition attacks and the specific weapons used, Human Rights Watch said. Israel should also provide technical, financial, material and other assistance to facilitate the marking and clearance of cluster duds and other explosive remnants of war. “With refugees streaming home, we’re already seeing people falling victim to these dangerous duds,” said Roth. “A failure to act swiftly will lead to many more avoidable casualties.” The U.N. Mine Action Coordination Center in southern Lebanon issued a warning about cluster submunitions on August 15. The duds “are extremely dangerous and may detonate if touched or moved,” the statement said. “They are small [about the size of a D-cell battery] and easily obscured by rubble and debris. The presence or sighting of one is an absolute confirmation that there are many others in the immediate vicinity.” Israeli officials have given contradictory statements, with some denying any use of cluster munitions in the month-long fighting and others acknowledging use but claiming it was away from civilian areas. Human Rights Watch previously reported on Israel’s cluster munition attack on Blida on July 19 that killed one and wounded at least 12 civilians, including seven children. An IDF spokesperson, asked about Israel’s use of cluster submunitions in Lebanon, told Human Rights Watch that, “We use all munitions within the confines of international humanitarian law and cannot give more details that would jeopardize our operations.” U.N. deminers and the Lebanese army are already working to mark and exclude civilians from areas contaminated by unexploded cluster submunitions and other unexploded ordnance. Two explosive ordnance disposal teams from the British charity Mines Advisory Group began emergency clearance of dud submunitions in Tabnine yesterday.

Cliquez ci-dessous pour lire d'autres rapports de HUMAN RIGHTS WATCH sur la guerre au Liban:

http://www.hrw.org/campaigns/israel_lebanon/

Et ici pour des 'audio slide shows' sur la guerre:

http://www.hrw.org/campaigns/israel_lebanon/multimedia/

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Exhumation des martyrs de Marouahine, enterrés à la hâte au début de la guerre

Des secouristes s’affairaient hier à exhumer les corps de 23 civils, pour moitié des enfants, tués sur la route de l’exode par les premiers bombardements israéliens et enterrés à la hâte dans une fosse commune. Ces civils, des habitants de Marouahine, une des rares bourgades sunnites du Liban-Sud à la frontière libano-israélienne, avaient été parmi les premières victimes de l’offensive israélienne lancée le 12 juillet ; ils avaient été tués le 16 juillet sur les routes en fuyant vers Tyr.Leurs familles et leurs proches, raconte Jihad Siqlawi, de l’AFP, se sont rassemblés dès l’aube au bord de la fosse commune, creusée à côté de la caserne de l’armée libanaise à Tyr. Ils ont attendu que des jeunes gens issus des écoles islamiques sortent les cercueils de la fosse commune pour prendre possession des corps et aller les enterrer à Marouahine. Il faut rappeler que quand la morgue de l’hôpital de Tyr a été pleine, quand les camions frigorifiques ont débordé, l’armée a creusé une fosse pour les morts recueillis dans les villages et sur les routes bombardées pendant plus d’un mois.Khadigé Abdallah, une grand-mère toute vêtue de noir, est assise par terre et pleure en étouffant de gros sanglots, serrant contre sa poitrine la photo de sa fille et de ses cinq enfants. « Le plus petit, Hussein, n’a même pas atteint ses six ans », se lamente-t-elle. « Où sont les tribunaux internationaux pour juger les crimes israéliens contre les enfants », crie-t-elle, au milieu des pleurs des proches des autres victimes de Marouahine.Quand un cercueil est exhumé, les parents se précipitent pour lire le nom du mort inscrit par les responsables de l’hôpital gouvernemental de Tyr et prendre possession du corps.Moussa Saif, 32 ans, le bras cassé lors de la fuite de Marouahine et toujours dans le plâtre, vient chercher le corps de sa mère. « À l’instar des autres habitants sinistrés de Marouahine, je veux enterrer ma mère dans notre terre ancestrale, en dépit du fait que les soldats israéliens soient toujours présents aux entrées de la ville du côté de la frontière », dit-il. Il raconte comment il s’est cassé le bras en sautant de sa voiture, qui faisait partie d’un cortège pris pour cible par un avion israélien, et qui se dirigeait vers Tyr. « J’ai cru à un moment que ma mère allait me suivre et quitter la voiture qui a été pulvérisée par un deuxième obus », pleure le jeune homme.Les funérailles à Marouahine ont eu lieu dans une ambiance très lourde sous un soleil de plomb, en présence du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, représentant le Premier ministre Fouad Siniora. Les jeunes gens des écoles islamiques, qui portaient des masques en raison de l’odeur, ont sorti un à un les 23 cercueils, qui ont été transportés dans des ambulances du Courant du futur. Un cheikh sunnite a récité la prière des morts et des versets du Coran, et les corps ont été mis en terre dans le cimetière du village.Ce cheikh, interrogé en direct par la Future TV, s’est plaint que les habitants de Marouahine, dont dix maisons ont été touchées par les tirs israéliens, n’avaient pas encore reçu d’indemnisations (OJ, 25 août 2006).

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Les mines au cœur des priorités des Nations unies
Le MACC estime à plus de 200 le nombre de sites individuels parsemés de bombes à fragmentation
L'article de Rana KHOURY

Malgré les progrès du gouvernement libanais en matière de professionnalisme et de coopération avec l’ONU, le déminage au Liban-Sud s’avère être une tâche particulièrement ardue. Tels sont en résumé les propos de Todd Hart, porte-parole de l’action anti-mines des Nations unies (MACC) à Beyrouth. M. Hart s’est exprimé hier durant une conférence de presse à l’Escwa, où plusieurs organisations de l’ONU ont dressé un bilan de leurs actions humanitaires, ainsi que leurs desseins vis-à-vis d’un Liban rétabli.« Une campagne massive d’information à la radio et à la télévision, ainsi que des milliers de tracts et d’affiches distribués par l’ONU et l’armée libanaise n’ont pas pu réduire le nombre des victimes des bombes à fragmentation au Liban-Sud, qui s’élève depuis l’arrêt des combats à 11 personnes dont 2 enfants », a annoncé M. Hart.Dépister les milliers de bombes à fragmentation non explosées fait l’objet de missions non seulement de l’ONU et de l’armée libanaise, mais également du bureau gouvernemental de déminage et de plusieurs ONG, dont Mines Advisory Group. Le porte-parole du MACC a notamment annoncé l’arrivée prochaine d’une centaine de professionnels, principalement délégués par des ONG sous contrat avec l’ONU.Selon M. Hart, « environ 185 bombes à fragmentation ont déjà été repérées par les équipes d’experts ; cependant le MACC a estimé à plus de 200 le nombre de sites individuels parsemés de munitions encore non explosées ».Quant à la coopération israélienne sur ce sujet, M. Hart se dit peu informé.Les mines constituaient le sujet phare de la conférence de presse de l’Escwa, cependant d’autres aspects de l’humanitaire onusien ont été également exposés.Le responsable de l’Office pour la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a essentiellement annoncé la réduction du budget indispensable aux organisations de l’ONU, qui s’élevait à 165 millions de dollars, pour se retrouver aujourd’hui à 110 millions. Les raisons de cette baisse s’expliquent notamment par « une guerre qui a duré moins longtemps que prévu et un gouvernement libanais nettement plus actif ».Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) poursuivra de son côté son évaluation de la condition des réfugiés, particulièrement celle des sans-abri retournés dans leur village. La représentante de l’UNHCR s’est dite également inquiète de « la disparition de certaines sources de revenus pour de nombreuses familles, surtout celles qui vivaient de l’agriculture ». Le représentant du PNUD s’est pour sa part montré satisfait quant à la « coopération du gouvernement Siniora, la collaboration des municipalités du Sud ainsi que de l’expertise des ONG ». Il a également indiqué que la conférence de Stockholm, qui se tiendra le 31 courant, et qui rassemblera plus de cinquante gouvernements et plusieurs ONG, contribuera à intensifier les efforts de reconstruction au Liban.L’Unicef s’est attribué, quant à lui, deux buts urgents : assurer la quantité d’eau nécessaire avec la coopération des autorités locales et puis surtout accentuer les efforts dans l’éducation. Enfin, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) a assuré qu’« aucun bateau chargé de fuel à but commercial n’a pu atteindre les rives du pays ; seuls les bateaux de l’ONU et de l’aide humanitaire, pour le moment, peuvent accéder aux ports ».Maher Nasser, porte-parole des Nations unies au Liban a introduit et clôturé la conférence de presse. Il a, par ailleurs, annoncé l’arrivée prochaine du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à Beyrouth vers la fin de la semaine, ainsi qu’une tournée de M. Annan en Israël, dans certains pays du Golfe, et peut-être en Syrie et en Iran (OJ, 25 août 2006).

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Drame
Un humanitaire japonais se suicide à Tyr


Un humanitaire japonais s’est suicidé au Liban-Sud, apparemment traumatisé par la guerre entre Israël et le Hezbollah, a rapporté hier la police libanaise. Toshihiro Yuasa, 53 ans, a sauté mercredi du troisième étage d’un hôpital de Tyr où il avait été transporté après une crise de nerfs, selon la même source.Il était originaire d’Hokkaido dans le nord du Japon et faisait partie de l’ONG japonaise JEN, qui intervenait notamment dans le village frontalier de Bint Jbeil.À Tokyo, JEN, qui assiste les populations affectées par les conflits et les catastrophes naturelles, a confirmé à l’AFP qu’un des ses employés était mort au Liban, mais a refusé de préciser les circonstances du décès.L’ambassade du Japon à Beyrouth a elle aussi confirmé la mort d’un ressortissant japonais à Tyr, sans plus de précisions.« Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’un ressortissant japonais travaillant pour l’ONG JEN est décédé à Tyr après être tombé malade », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’ambassade sous le couvert de l’anonymat (OJ, 25 août 2006).

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ANNONCES

Nahwa al Muwatiniya" is pleased to invite you to a session with Nizar Saghieh, a Lawyer and a writer, to talk about:

“War crimes and the way International organizations investigate them”


Date & Time: Monday 28 August, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Gemayzé, facing Doculand, Lebanon

1 comment:

Anonymous said...

Bonjour Pamela, je suis philippe de n'ayez pas peur.Je viens de rentrer à Montréal.Questions: es-tu toujours au Liban.
J'ai un gros réseau de contact dans la blogoshère. comment pourrions-nous t'aider.
Prends soin de toi.